Marilyn Monroe pour toujours

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SAO TOMé

Marilyn pour toujours

 

La république démocratique de São Tomé et Príncipe est le plus petit État africain. C’est un archipel composé de deux îles formant deux districts (concelhos) semi-autonomes (São Tomé, 859 km2, capitale São Tomé; Príncipe, 142 km2, capitale Santo Antonio) et de quelques îlots isolés en plein Atlantique à 220 kilomètres au nord-ouest du Gabon. D’origine volcanique, les îles sont montagneuses, avec d’étroites plaines côtières. Elles culminent à 2 024 mètres au Pico de São Tomé sur l’île principale. Situé juste au nord de l’équateur, l’archipel est soumis à un climat tropical humide avec une courte saison sèche de juin à septembre. La température diminue avec l’altitude. Les précipitations sont abondantes sur les reliefs méridionaux où les sommets, souvent couronnés de nuages, en reçoivent annuellement 4 000 mm et plus. Sur leurs pentes, la forêt tropicale qui n’a pas été exploitée abrite une flore et une faune uniques (oiseaux). Ailleurs le territoire, originellement couvert de forêts, a été en partie utilisé pour l’agriculture de plantation (roças). La déforestation et la surexploitation ont favorisé l’épuisement et l’érosion des sols. La population insulaire était de 147 000 habitants (en 1997), la plupart vivant à São Tomé, et 6 000 seulement à Príncipe. Il existe une importante colonie santoméenne au Portugal (20 000), en Angola (17 000), et au Gabon (8 000). La capitale, São Tomé, compterait 30 000 résidents (1995). La langue parlée est le forro, un créole portugais. Même si la frontière entre ces groupes est imprécise, la société se divise en Filhos da terra (fils de la terre, métis et libres de longue date), Angolares (descendants de travailleurs angolais), Serviçais (anciens travailleurs africains sous contrat), Tongas (immigrés africains). Les deux mille colons portugais sont presque tous partis au moment de l’indépendance.

1. Une empreinte portugaise durable

On pense que l’archipel était vide d’habitants lors de sa découverte le 21 décembre 1470, jour de la Saint-Thomas, par les navigateurs portugais João de Santarem et Pero Escobar (le nom de Príncipe a été donné en hommage au prince héritier Jean II). Peuplée à partir de 1493, São Tomé fut d’abord une terre de relégation, d’exil, de déportation et d’esclavage, accueillant repris de justice, jeunes juifs convertis au catholicisme (2 000), mais à la foi jugée vacillante. Jusqu’à la création du diocèse de Luanda (1596), celui de São Tomé, créé en 1534, s’étendait de la Côte-d’Ivoire au cap de Bonne-Espérance. À ses débuts, São Tomé fut la plate-forme idéale pour surveiller les comptoirs côtiers d’Afrique (jusqu’en 1961, date de sa «libération» par des étudiants venus en taxi de Cotonou, la petite enclave portugaise de Saint-Jean-Baptiste d’Ajuda, près de Ouidah, au Bénin, dépendait de São Tomé). Après la mise au pas par les Portugais du royaume du Kongo (milieu du XVIe s.) et de son souverain qui refusait d’augmenter ses livraisons d’esclaves, les colons firent de l’archipel une escale vers les plantations du Brésil, tandis que leurs descendants métis obtenaient des droits voisins de ceux des expatriés. Par la suite, la colonisation de l’Angola, le désintérêt de Lisbonne, le marronnage des esclaves et les raids des corsaires français, ainsi qu’un bref intermède hollandais (XVIIe s.), entraînèrent l’affaiblissement de l’archipel. Isolé, São Tomé connut un renouveau à partir de 1822 grâce au cacao, une culture faisant largement appel à l’esclavage; celui-ci fut aboli en 1876. Pour remplacer cette main-d’œuvre affranchie, mais rebutée par une activité trop liée à la servitude, les Blancs et les métis firent venir des travailleurs angolais (près de 70 000). Leur statut n’étant guère différent de celui des anciens esclaves, les chocolatiers britanniques et allemands lancèrent une campagne de boycottage du cacao santoméen (1909), qui se trouva avantageusement remplacé sur le marché mondial, où il occupait la première place, par celui de la Côte-de-l’Or britannique et du Togo allemand. En 1951, l’archipel devint une province d’outre-mer du Portugal qui entreprit de développer les infrastructures locales en embauchant les Filhos da Terra dans des conditions proches du travail forcé. Leur opposition fut réprimée par les milices des planteurs et le bilan fut d’une centaine de morts (massacre de Batépa, 1953). Peu de temps après, deux étudiants santoméens de Lisbonne, Manuel Pinto da Costa et Miguel Trovoada, fondèrent le Mouvement de libération de São Tomé et Príncipe (M.L.S.T.P.).

2. São Tomé indépendant

Le 26 novembre 1974, à Alger, le M.L.S.T.P. signa avec le représentant du Portugal un accord prévoyant l’indépendance, qui fut proclamée le 12 juillet 1975. Pinto da Costa accéda à la présidence et Trovoada au poste de Premier ministre. L’orientation marxiste du régime et la planification de l’économie (nationalisation et regroupement des propriétés de plus de 200 hectares) suscitèrent des divergences. Le Premier ministre, accusé d’être un «agent de l’Occident», fut incarcéré en 1979, puis exilé en France (1981). La formation d’un gouvernement de tendance libérale en 1987 précéda l’instauration du multipartisme (1990). En 1991, des élections législatives, puis une élection présidentielle remportée par Miguel Trovoada (avec plus de 80 p. 100 des suffrages) consacrèrent cette nouvelle orientation politique et économique. L’année suivante, la diminution du pouvoir d’achat entraînait un virage à gauche et, en 1995, un putsch de quelques officiers était jugulé sous la pression internationale. Sans abandonner son caractère lusophone, São Tomé se tourne vers de nouveaux partenaires comme la France. En 1998, le pays a rompu ses relations diplomatiques avec la Chine, au profit de Taiwan. La principale ressource est le cacao (70 p. 100 de l’agriculture, 3 000 t produites en 1995), destiné à l’exportation; mais cette culture, liée au souvenir du servage, diminue au profit du coprah, de la banane et du café, et les plantations auraient besoin d’être régénérées. La balance commerciale est déficitaire. Aussi essaie-t-on de développer un tourisme de qualité et de promouvoir les cultures vivrières en privatisant les plantations. Le projet le plus ambitieux est la création d’une zone franche dans l’île de Príncipe, sorte de « plate-forme offshore » desservant les pays du golfe de Guinée, et à l’abri des troubles politiques. En 1998, on a découvert dans le Nord-Est un gisement pétrolier offshore qui pourrait être aussi important que ceux du Gabon et du Nigeria.

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