Marilyn Monroe pour toujours

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CENTRAFRIQUE

Marilyn pour toujours

 

Le Centrafrique a une superficie de 622 984 kilomètres carrés et une population d’environ trois millions d’habitants, dont 400 000 environ peuplent la capitale, Bangui. État indépendant depuis le 13 août 1960, la République centrafricaine a subi le poids d’une histoire mouvementée aux XIXe et XXe siècles. À l’époque coloniale, elle portait le nom de «territoire de l’Oubangui-Chari». L’évolution politique du pays a été marquée par le régime de Bokassa et les excès de l’Empire centrafricain qu’il instaura de 1976 à 1979. Cette période a profondément désorganisé la vie politique centrafricaine et complètement ruiné l’économie. Après l’échec de la deuxième présidence de David Dacko, le général André Kolingba et son gouvernement entreprirent de relancer une économie exsangue et de mettre en place des structures politiques stables.

1. Le pays et les hommes

Un pays continental

Le Centrafrique est constitué par un plateau ondulé, relativement peu élevé, d’environ 600 mètres d’altitude en moyenne. Ce plateau se relève au nord-ouest où le massif du Yadé, prolongement de l’Adamawa, culmine à 1 400 mètres, et au nord-est où les massifs du Dar Challa et du Dar Fertit ne dépassent guère 1 350 mètres. La dorsale oubanguienne, qui relie ces deux massifs par un ensemble de collines, opère le partage des eaux entre les bassins du Chari et du Zaïre (Congo): vers le nord et le lac Tchad s’écoulent la Pendé, la Nana Barya, l’Ouham, le Gribingui, le Bamingui, le Bangoran et l’Aouk, tandis que vers le sud et le Zaïre (Congo), le Mbomou, devenu l’Oubangui, reçoit le Chinko, la Kotto, la Mpoko, la Lobaye, et que la Sangha draine de son réseau tout le Sud-Ouest centrafricain. Seul l’Oubangui est navigable jusqu’à Bangui au moment des hautes eaux. L’importance du réseau hydrographique s’explique par le climat: en effet, située entre le 3e et le 9e degré de latitude nord, la République centrafricaine jouit d’un climat tropical humide dans le Sud, couvert par la forêt équatoriale dense. Le climat devient plus sec à mesure que l’on progresse vers le nord, et, avec l’allongement de la saison sèche, la végétation se dégrade progressivement, passant d’une forêt sèche et d’une savane claire en zone soudanienne à une savane sèche dans l’extrême Nord à climat soudano-sahélien. Ce n’est qu’au nord de Birao que les précipitations sont inférieures à 900 millimètres par an en moyenne. La diversité des zones de végétation entraîne celle de la faune. Celle-ci, hélas! mal protégée malgré la création de vastes réserves, souffre énormément du braconnage, et, après le rhinocéros à peu près disparu, l’éléphant et certaines autres espèces sont actuellement menacés.

Une population relativement homogène

À l’exception des franges septentrionales et méridionales, l’ensemble du territoire est peuplé par des gens parlant des langues oubanguiennes qui se sont différenciées les unes des autres au cours des trois derniers millénaires. Malgré cette parenté linguistique certaine, il existe des différences culturelles sensibles entre les Oubanguiens. La première (que certains ont cherché à exploiter sur le plan politique) sépare les «gens du fleuve», agriculteurs et pêcheurs riverains de l’Oubangui, et les «gens de la savane» qui ne sont qu’agriculteurs. La deuxième différence, qui ne recouvre que partiellement la première et qui divise certaines ethnies actuelles, sépare les agriculteurs de forêt des agriculteurs de savane. Enfin, il faudrait distinguer les populations du Mbomou, qui connurent des formes développées de chefferies militaires, des autres populations aux structures lignagères et agraires plus segmentées. Parmi les Oubanguiens, les gens des savanes parlent les langues gbaya, mandja et banda. Certains Gbaya et Banda ont commencé à coloniser la forêt. Moins nombreux que les premiers, les gens du fleuve parlent les langues ngbaka, gbanziri, ngbandi (sango, yakoma) et leurs voisins du Mbomou, des anciens royaumes militaires, parlent le nzakara et le zandé. Au nord, cousins des Oubanguiens, les Mbum parlent une langue adamawa, tandis que le long de la frontière tchadienne les gens parlent les langues sara et, le long du Bahr Aouk, on trouve, à côté des langues sara, des langues ouaddayennes. Au sud, la pointe septentrionale des langues bantu est localisée entre la Sangha et la Lobaye. Quant aux populations pygmées, elles ont perdu leurs vieilles langues et ne parlent plus que celles de leurs propriétaires. Depuis le XIXe siècle, une langue véhiculaire se développe: le sango, dérivé du ngbandi. Cette langue, propagée jusqu’au sud du Tchad par les missionnaires, est de plus en plus parlée par les citadins et se répand en campagne depuis l’indépendance. Malgré les efforts de certains linguistes, comme Diki Kidiri, son vocabulaire reste encore très pauvre, mais son statut de langue nationale unique (le français restant langue officielle) lui promet un bel avenir. Ce n’est qu’au tournant des années trente que sont apparus, venant du Cameroun et du Nigeria, les nomades fulbé, mieux connus sous le nom de Mbororo, un terme péjoratif. Ils se sont répandus vers l’est jusqu’à Bambari. Depuis l’indépendance, de forts groupes de commerçants arabes et kanembu du Tchad, hausa, fulbé, kanuri du Nigeria et du Cameroun ainsi que quelques Soudanais et, depuis peu, quelques Indiens sont venus ajouter une note exotique aux populations anciennement implantées. De là vient l’introduction de l’islam dans les villes, mais les différentes obédiences chrétiennes dominent la vie religieuse. Quant aux religions traditionnelles, elles ne subsistent le plus souvent que sous forme de superstitions abâtardies auxquelles on sacrifie en secret.

2. Une société en transition

L’époque précoloniale

Les travaux de l’archéologue P. Vidal et des linguistes de l’équipe de J. Thomas et L. Bouquiaux (au début des années 1980) remettent en cause toutes les idées reçues sur l’histoire centrafricaine. Les industries microlithiques apparaissent sur le sol centrafricain depuis plus de dix mille ans, mais, en l’absence de découvertes de squelettes de cette époque, on ne sait de quelles populations elles furent l’œuvre: on pense que des Pygmées et des négroïdes se partageaient déjà l’espace centrafricain, car l’insensible transition entre le Paléolithique et le Néolithique dans les sites préhistoriques étudiés montre plus un processus de lente acculturation qu’une rupture technologique qui aurait été la conséquence d’une invasion brutale. La domestication de l’igname sauvage et du palmier à huile marque le début de l’agriculture dans la région de la Bénoué et a des conséquences démographiques. Vers le IIIe millénaire avant J.-C., l’expansion des gens de langues bantu se heurte vers l’est aux colonies de locuteurs des langues proto-adamawa et oubanguiennes. Les premiers développèrent leur colonisation vers le sud, les seconds vers l’est: l’agriculture est attestée en Centrafrique à la moitié du IIe millénaire avant J.-C. À la fin du IIe millénaire avant J.-C., alors que l’ensemble du territoire actuel de la République centrafricaine et du sud du Tchad est colonisé par les Oubanguiens et les Adamawa, qui assimilent peu à peu ou marginalisent les groupes autochtones, une civilisation se développe dans la région de Bouar, qui érige des mégalithes (en gbaya: tazunu) jusqu’au Ier siècle après J.-C. La fin de la civilisation des tazunu est contemporaine de l’apparition de la technique du fer. Trouvant vraisemblablement ses origines dans la civilisation de Nok vers le Ve siècle avant J.-C., cette technique est connue des Oubanguiens au plus tard au début du Ier millénaire après J.-C.: elle se développe d’ouest en est sans heurts notables, permettant un essor démographique constant jusqu’au XVIIIe siècle où la population est estimée à six millions d’habitants pour l’actuel Centrafrique. Jusque-là, la région n’est touchée par aucun courant commercial au long cours. Seule innovation connue, les sorghos sont introduits par contacts avec les populations septentrionales et les bananes plantains arrivent par l’Oubangui. Le commerce de traite atlantique, nilotique et saharien touche les Oubanguiens au plus tôt au cours du XVIIIe siècle. Les riverains de l’Oubangui vont devenir les courtiers et les piroguiers des traitants tandis que, sur le Mbomou, des aristocraties militaires se structurent, qui mettent en place des États fournisseurs d’esclaves aux commerçants tant nilotiques qu’atlantiques. À l’ouest les Fulbé de l’Adamawa et au nord les Baguirmiens de Cha puis de Ndélé (Bilad el Kuti), vassaux du Ouadday, mettent progressivement les pays gbaya et banda en coupe réglée. La mise en contact avec le monde extérieur de populations isolées de lui depuis des millénaires provoque, vers la fin du XIXe siècle, de violentes épidémies de variole qui décimeront les Oubanguiens plus sûrement que les razzias esclavagistes puisque, de nos jours encore, le tiers du territoire centrafricain, naguère peuplé par les populations kreich et yulu, est un quasi-désert humain. Ces épidémies vont, en outre, précipiter les survivants dans des mouvements migratoires désordonnés, tel lignage fuyant la maladie vers l’ouest, tel autre vers le sud (phénomène yangéré). C’est de cette époque que date l’introduction de la patate douce, de l’arachide et du manioc qui resteront longtemps encore des productions marginales. Après avoir pillé la région du Mbomou et le pays banda, Rabeh s’installe de 1879 à 1890 au Bilad el Kuti, à la tête duquel il place Mohammed Sénoussi. De là, il s’attaque au Baguirmi qu’il détruit avant de conquérir le Bornou. C’est le moment où se développe la pénétration française (mission Crampel, 1890; mission Maistre, 1892-1893).

L’époque coloniale

Les premières expéditions coloniales amenèrent la conclusion de traités de protectorat avec un certain nombre de chefferies de la région, traités qui permirent rapidement de déposséder les autorités locales de tout pouvoir au bénéfice de l’administration militaire puis civile des Français. Ceux-ci durent faire face à la concurrence des puissances coloniales européennes ainsi qu’à de nombreuses révoltes, et ils durent modifier constamment et les frontières de la colonie d’Oubangui-Chari jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale et les structures administratives dont les ressorts et les compétences ne seront pas fixés définitivement avant 1958. Par décret du 28 décembre 1897, le Congo français fut réorganisé, le commissaire général ayant sous ses ordres deux lieutenants-gouverneurs, l’un pour le Congo, l’autre pour l’Oubangui. Une tentative de décentralisation se fit jour avec le décret du 29 décembre 1903 qui créait quatre régions dont l’Oubangui-Chari; ce territoire était dirigé par un délégué permanent qui supervisa, à partir de 1906, les activités du territoire militaire du Tchad. Avec le décret du 15 janvier 1910 est instituée l’Afrique-Équatoriale française (A.-E.F.) dont les frontières vont être immédiatement modifiées: le 4 novembre 1911, le gouvernement français céda à l’Allemagne une partie importante de l’ouest du bassin de l’Oubangui, modification sans lendemain qui fut annulée lors des opérations militaires de 1914. L’occupation du territoire par les Français amena sur place des compagnies concessionnaires qui exploitèrent le pays et les hommes dans des conditions telles que les révoltes se succédèrent sur l’ensemble du pays depuis le début du XXe siècle: en effet, les populations furent poussées à bout par le statut que leur imposait le Code de l’indigénat: les travaux forcés, l’impôt de capitation, les cultures obligatoires, les corvées masculines, féminines, voire infantiles entraînèrent des mouvements de résistance sporadiques qui culminèrent avec la «guerre des Houes» («Kongo-Wara») lancée en 1928 à l’appel de Karinou, un prêtre des cultes traditionnels, qui souleva tout l’ouest du Centrafrique et toucha le sud du Tchad. La situation militaire ne fut rétablie qu’en 1931. Ces révoltes et leur répression laissèrent dans l’opinion des traces qui subsistent toujours.

Les transformations des structures sociales

Les conséquences sociales de la période coloniale furent considérables. Au début du XXe siècle, avec le développement du commerce et l’abandon de la culture du mil au profit du manioc, la vie communautaire est ébranlée: les rites traditionnels tombent en désuétude, les travaux des champs sont, en certains endroits, délaissés au profit du transport du caoutchouc; le portage, la création des postes administratifs en dehors des villages, les constructions de villages dits de plantation, l’abandon de l’artisanat entraînent une crise dans l’agriculture traditionnelle. Les premiers signes d’exode rural apparaissent au moment où les techniques culturales primitives et la culture sur brûlis affaiblissent les sols plus rapidement que par le passé. À partir de 1924, sous l’impulsion de Félix Éboué, la culture cotonnière se répand, culture extensive, pratiquée selon l’expérience qu’en avaient les sociétés cotonnières belges du Congo, c’est-à-dire selon les méthodes autoritaires. L’exode rural se poursuit, la population de Bangui progresse parallèlement. Cependant, la politique cotonnière a aussi des conséquences favorables: augmentation de la production, amélioration des communications, extrême attention portée aux problèmes de l’encadrement agricole. À titre expérimental, le système dit des paysannats est institué en zone cotonnière. L’expérience des villages pilotes placés sous le contrôle de l’État est décevante: elle faisait bon marché de l’attachement des paysans à l’économie traditionnelle qui était remise en cause par la nouvelle culture et que ni la circulation des produits ni la fluidité monétaire n’avaient pu détruire. Jusqu’à l’indépendance, la famille élargie demeure la cellule sociale de base à laquelle échappent en partie les élites sociales nouvelles (hauts fonctionnaires) dont le nombre s’accroît rapidement après 1956.

3. L’État centrafricain

L’évolution politique jusqu’en 1966

Dès le 13 août 1940, le territoire s’était rallié au général de Gaulle; la conférence de Brazzaville (1944) eut un profond retentissement. En 1946, un collège électoral restreint désignait un député, représentant le territoire de l’Oubangui à l’Assemblée nationale: ce fut Barthélemy Boganda, réélu par la suite en 1951 et en 1956. Sa politique se résume en deux mots: autonomie et participation. La recherche de l’autonomie politique du territoire se traduisit par la création en août 1950 du premier parti national oubanguien: le M.E.S.A.N. (Mouvement de l’évolution sociale de l’Afrique noire), qui se donnait pour tâche de construire une nation et de détruire le lien colonial. La loi du 23 juin 1956 – dite loi-cadre – et les décrets d’application allaient renforcer les compétences de l’Assemblée territoriale oubanguienne et créer un Conseil de gouvernement exerçant la direction des services publics territoriaux. Cette loi favorisa une évolution institutionnelle et politique de l’Afrique noire qui conduisait mécaniquement à la «balkanisation». Cependant, la participation à l’ensemble fédéral que constituait l’A.-E.F. fut une des idées directrices de la politique du M.E.S.A.N.; Boganda, grand conseiller de l’A.-E.F., est élu, à l’unanimité, président du Grand Conseil de l’A.-E.F. en juin 1957. Mais, le groupement de territoires étant en déclin, Boganda préconisa de constituer un État unitaire largement décentralisé composé de l’Oubangui, du Congo, du Tchad et ouvert à d’autres territoires. L’idée d’une union des États de l’Afrique latine comprenant également les territoires belges et portugais était à l’étude. Le projet n’aboutit pas: la loi-cadre avait fait son œuvre et le Gabon restait sur la réserve. Au lendemain du référendum constituant du 28 octobre 1958, la République centrafricaine (R.C.A.) était proclamée. Peu de temps après, alors que se mettaient en place les institutions du nouvel État, Barthélemy Boganda, élu président du gouvernement, mourait le 29 mars 1959 dans ce qu’il est convenu d’appeler un «accident» d’avion. L’évolution constitutionnelle du pays après 1959 traduit une tendance à la concentration des pouvoirs au profit de l’exécutif longtemps dominé par la personnalité du président David Dacko. État membre de la Communauté, le pays est régi d’abord par la Constitution du 16 février 1959, dont certaines dispositions sont influencées par la Constitution française de 1958. Le régime est d’inspiration parlementaire, à ceci près que le président du gouvernement est à la fois chef du gouvernement et chef de l’État; responsable devant l’Assemblée, il cumule des attributions que la Constitution de 1958 octroie au Premier ministre et au président de la République. Au lendemain de l’éclatement de la communauté institutionnelle, la loi du 15 décembre 1960 tirait les conséquences de l’indépendance et supprimait la responsabilité du président et des ministres devant l’Assemblée, sans établir l’élection du président au suffrage universel direct. À la fin de 1962, le M.E.S.A.N. devient parti unique et fait l’objet d’une constitutionnalisation; peu de temps après, le mandat présidentiel est porté à sept ans. En 1964 se produit un nouveau bouleversement constitutionnel. La loi du 26 novembre 1964 comporte un titre III intitulé «Du mouvement national»; ce texte confère au comité directeur du parti des pouvoirs importants et subordonne l’ensemble des pouvoirs publics au parti: présentation du candidat à la présidence, choix des ministres, déchéance et poursuite éventuelle des députés ayant manqué à leurs devoirs. Les chefs de villages et les maires de communes rurales reçoivent dans le même temps les attributions de représentant qualifié du M.E.S.A.N. dans leur circonscription. Chef de l’État et du parti, David Dacko nomme à toutes les fonctions, désigne députés et dignitaires du M.E.S.A.N., contrôle sans partage tous les rouages de l’État. Son ouverture vers la Chine populaire lui aliène le soutien français. Son pouvoir personnel le rend plus impopulaire qu’à l’époque de la succession de Boganda, quand il avait évincé Abel Goumba. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre 1965, un pronunciamiento met fin à son pouvoir absolu.

Vers l’Empire centrafricain

Le putsch permit au colonel Jean Bedel Bokassa d’établir son pouvoir après avoir pris de vitesse et éliminé de la compétition le commandant de gendarmerie Jean Izamo, autre conjuré de la Saint-Sylvestre. Un régime provisoire fut établi qui, prévu pour durer le temps nécessaire à «moraliser» (et épurer) l’administration publique, «atténuer les désordres financiers» de l’ancien gouvernement, s’opposer à «la pénétration chinoise» en R.C.A., se maintint jusqu’à l’établissement de la Constitution de l’Empire centrafricain en décembre 1976. Pendant ces onze ans, le pays fut régi par deux actes constitutionnels de janvier 1966 qui abolissaient la Constitution de 1964. De ces actes, il ressort que le président a tous les pouvoirs exécutif et législatif (par voie d’ordonnances). L’Assemblée nationale est dissoute. Les ministres, responsables devant le chef de l’État, n’ont aucun contreseing. L’armée, instrument de J. B. Bokassa lors du putsch, n’a aucune représentation en tant que corps dans les nouvelles instances dirigeantes. Quant au M.E.S.A.N., dont l’existence est maintenue par déférence à la mémoire de Boganda, auquel J. B. Bokassa est apparenté, il est rapidement pris en main. Dès le début, le pouvoir de Bokassa est personnel et sans limites. Le personnage du nouveau chef de l’État est extrêmement controversé: président très populaire par sa bonhomie et ses largesses, mais aussi potentat mégalomane et impitoyable envers ses opposants. Par ses décisions inconsidérées, il a ruiné son pays, avec une certaine complicité française et sans que ses actes soulèvent d’autres réactions qu’une vague réprobation, parfois amusée, dans l’arène internationale jusqu’en 1979. Colonel en 1966, il se fait nommer général, puis maréchal, puis, en 1972, président à vie par décision du M.E.S.A.N. L’omnipotence de J. B. Bokassa n’est pas sans entraîner la constitution d’une opposition: plusieurs attentats échouent et leurs auteurs sont exécutés. Le 10 novembre 1976, le congrès extraordinaire du M.E.S.A.N. décide de transformer la R.C.A. en empire. La Constitution impériale est promulguée le 4 décembre 1976. J. B. Bokassa est proclamé empereur sous le nom de Bokassa Ier et est sacré le 4 décembre 1977 dans un faste indécent: les cérémonies entraînèrent des dépenses supérieures au budget annuel d’équipement du pays, dépenses auxquelles il fut fait face par des ponctions fiscales exceptionnelles, ainsi que par l’aide extérieure, en particulier française. Le style et le coût des cérémonies, ainsi que la caution qu’y apporta la France, créèrent un sentiment de malaise dans la population centrafricaine et, plus généralement, dans l’opinion africaine.

La résistance passive des Centrafricains aux excès du régime cessa lorsque, en janvier 1979, éclata la révolte scolaire et lycéenne. Celle-ci reçut d’emblée le soutien des parents d’élèves et des enseignants. Après une première répression sanglante contre les élèves révoltés soutenus par la grève générale des enseignants, une deuxième répression, en avril 1979, conduisit à l’emprisonnement de plusieurs centaines d’enfants: cent cinquante environ périrent sous les coups à la prison de Ngaragba. L’opposition interne fut momentanément muselée, mais, malgré les démentis du gouvernement impérial et du gouvernement français, les faits furent connus sur l’arène internationale par les communiqués d’Amnesty International et du général Sylvestre Bangui, ambassadeur impérial en France, qui démissionna pour créer un mouvement d’opposition. Dès lors, les chefs d’État africains s’émurent et décidèrent, à la conférence franco-africaine de Kigali, d’envoyer une «mission d’information» à Bangui, ce avec l’accord de J. B. Bokassa, présent à la réunion, qui croyait au soutien de la France. Tandis que les leaders de l’opposition centrafricaine en exil préparaient une succession encore toute hypothétique et que la France ne savait comment se sortir du mauvais pas où l’avait placée, à deux ans de l’élection présidentielle, les déclarations de son ministre de la Coopération sur les «pseudo-événements de Bangui», la mission africaine d’information rendit public son rapport le 16 août à Dakar: J. B. Bokassa y était considéré comme responsable de la mort des écoliers emprisonnés. Le ton monta alors entre Bangui et Paris qui décida de suspendre son aide civile, ce à quoi J. B. Bokassa rétorqua en renouant l’alliance avec la Libye. Profitant du départ de l’empereur pour Tripoli, le 20 septembre, l’armée française s’empara de Bangui et du palais de Bérengo après avoir amené dans ses bagages l’ancien président Dacko qu’elle réinstalla au pouvoir. L’empire s’effondra sans effusion de sang au grand soulagement d’une bonne partie des Centrafricains, des chefs d’État et des couches les plus politisées de l’Afrique. Ayant excipé de sa nationalité française pour demander à vivre en France, J. B. Bokassa fut exilé en Côte-d’Ivoire d’où, après y avoir vécu en résidence surveillée, il finit par partir pour s’installer dans sa propriété de Sologne après la défaite de V. Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle de 1981.

L’après-Bokassa

La période de la présidence de David Dacko fut confuse: après la chute de la dictature, la population centrafricaine se prit à rêver de démocratie pluraliste et, quand il s’avéra que ni le nouveau pouvoir ni son tuteur français n’en voulaient, les quartiers populaires de Bangui ainsi que de nombreuses régions de la R.C.A. unirent, dans une même hostilité, David Dacko et la France. Cette hostilité populaire fut renforcée par le déménagement des archives du palais de Bérengo par les forces spéciales françaises avec l’aval du président, ainsi que par la publication des forfaits de Bokassa et par la controverse qui s’ensuivit sur le soutien qu’il reçut de Paris. Certains leaders centrafricains se posèrent alors en candidats à la présidence et organisèrent leurs partisans. Parmi eux, Ange Patassé, ancien ministre de Bokassa, fut présenté dans l’opinion publique comme le dirigeant «progressiste» des «gens de la savane» contre les chefs conservateurs des «gens du fleuve». Dans cette situation incontrôlable où la France s’impliquait chaque jour davantage par son soutien militaire et financier au régime, David Dacko choisit la fuite en avant dans un processus démocratique qu’il pensait contrôler à terme. Une constitution présidentialiste fut plébiscitée le 1er février 1981, qui déboucha sur une élection présidentielle le 15 mars 1981. Personne ne crut à l’honnêteté des résultats qui proclamèrent David Dacko élu au premier tour contre Ange Patassé. La tension s’accentua, et le régime, après avoir tenté de se renforcer, s’effaça, le 1er septembre 1981, devant une junte militaire. À la tête du Comité militaire de redressement national (C.M.R.N.), le général André Kolingba dut faire l’apprentissage du pouvoir, non sans l’aide d’un coopérant français, le colonel Mansion. La Constitution fut suspendue et les nouveaux partis politiques furent interdits. Quelques semaines plus tard, d’importants mouvements en faveur de Ange Patassé éclatèrent. Celui-là, soutenu par une bonne partie de l’opinion centrafricaine et par les forces vives de la population de Bangui (jeunesse, syndicats, etc.), lança ses partisans dans des manifestations quasi insurrectionnelles qui furent vite et durement réprimées. Ange Patassé dut s’exiler au Togo. N’ayant face à lui qu’une opposition divisée, désorganisée et découragée, le C.M.R.N., avec le soutien de la France, rétablit l’ordre en emprisonnant quelque temps certains leaders politiques et leur famille. La population reprit, vis-à-vis du nouveau régime, l’attitude de réserve qu’elle avait vis-à-vis des gouvernements précédents, attitude dont elle ne s’est toujours pas départie dix ans plus tard. L’ordre régna cependant. Le gouvernement, après avoir fondé un nouveau parti unique, le Rassemblement démocratique centrafricain (R.D.C.), fit plébisciter une constitution le 21 novembre 1986.

Aux termes de celle-ci, le R.D.C. est confirmé comme parti unique (art. 3). Le pouvoir exécutif est confié à un président de la République élu pour six ans au suffrage universel direct. Si celui-ci, en cours de mandat, «lie l’échéance de son mandat au résultat d’un référendum», «l’adoption du référendum entraîne le renouvellement du mandat présidentiel» et son rejet la démission du président (art. 5). Chef d’un gouvernement qui est nommé et révoqué par lui, le président dispose du pouvoir de légiférer par ordonnances avec l’autorisation de l’Assemblée nationale. En période de crise, il a des pouvoirs exceptionnels. Le Parlement est composé d’une Assemblée nationale élue au suffrage universel direct et d’un Conseil économique et régional dont la moitié des membres est désignée par le président et l’autre moitié élue par l’Assemblée nationale. Réunies en Congrès, les Chambres votent les lois organiques et se prononcent sur les questions qui leur sont soumises par le président. Le pouvoir législatif, limité à une série de matières énumérées par la Constitution, appartient à l’Assemblée nationale. Celle-ci peut être dissoute sans limitation par le président. Le Conseil économique et régional n’a, quant à lui, qu’un rôle consultatif. En 1987, des élections législatives furent organisées: selon une pratique répandue à l’époque, le R.D.C. présenta plusieurs candidats par siège à pourvoir, permettant ainsi un minimum de choix à l’électeur. En outre, pour la première fois depuis l’indépendance, maires et conseillers municipaux furent élus au suffrage universel: ils étaient nommés, avant, par décret présidentiel. La même année, la tentative de retour au pouvoir de J. B. Bokassa se solda par son arrestation et sa condamnation à mort, commuée par grâce présidentielle en détention à vie. En dehors de cet incident, le régime n’eut plus à faire face qu’aux problèmes économiques. Malgré ses efforts pour appliquer les recommandations du F.M.I., de la Banque mondiale et de la France, malgré la privatisation de nombreuses entreprises publiques, la réduction des effectifs de la fonction publique, le blocage des salaires et la déréglementation de l’économie, l’endettement international s’accentua, car, sans des aides extérieures équivalant à 50 p. 100 des dépenses de l’État, le budget ne put être alimenté par ses recettes. La pression sociale, qui augmentait depuis quelques années, fut stimulée par la conférence de La Baule où le gouvernement français affirma que son aide serait liée aux progrès de la démocratie pluraliste en Afrique. Cela déboucha, en 1991, sur une série de grèves dures dans la fonction publique, l’enseignement et différents secteurs de la production. L’agitation sociale permit la renaissance des partis politiques, qui exigèrent la tenue d’une Conférence nationale souveraine. Le général Kolingba fut contraint d’accepter le multipartisme et la tenue d’un «grand débat national» et d’une élection présidentielle pluraliste en 1992.

4. L’économie centrafricaine

Les transports

L’enclavement du pays et son éloignement du commerce maritime grèvent considérablement son économie et la rendent tributaire de ses voisins et de leur réseau de communications routières ou fluviales: les produits qui transitent par Douala franchissent plus de 600 kilomètres jusqu’à Berbérati et plus de 1 500 kilomètres jusqu’à Bangui via Bouar. Les transports fluviaux, très perturbés depuis que la sécheresse rend l’Oubangui impraticable trois mois par an, mettent le port de Bangui à plus de 1 000 kilomètres du chemin de fer Congo-Océan (Brazzaville -Pointe-Noire). La dispersion de la population rurale, la faible rentabilité des techniques agraires et l’hypertrophie de la capitale (15 p. 100 de la population et la quasi-totalité des activités industrielles et commerciales de la R.C.A.) rendent l’économie tributaire de l’état des routes et de la politique commerciale des négociants. À l’époque de Bokassa, une classe composite de commerçants et de transporteurs extrêmement puissants, souvent étrangers (nigérians, camerounais, tchadiens, soudanais...), a appris à faire rapidement fortune dans des conditions précaires: alors que les routes défoncées cassaient les camions, que les différentes forces de l’ordre établissaient des barrières pour rançonner chauffeurs et passagers, que les lubies de l’empereur et sa cupidité permettaient les manœuvres les plus frauduleuses moyennant quelques «cadeaux», mais menaçaient de spoliation et d’emprisonnement tout entrepreneur indocile, les commerçants avaient pris l’habitude de marges bénéficiaires confortables au détriment du niveau de vie du consommateur. Grâce à la coopération internationale, les principaux axes ont été bitumés à partir de 1981 et, depuis 1991, tous les contrôles permanents sur route sont supprimés en dehors des frontières et des accès à la capitale. Cette dernière décision supprime l’une des causes de la cherté du trafic routier. Dans un pays où la plupart des objets manufacturés sont importés, les transports sont un secteur clé de l’économie nationale. D’eux dépend le développement de l’ensemble des activités économiques, surtout dans les zones les plus excentrées du pays: les coûts résultant des difficultés que rencontre ce secteur grèvent les tarifs des marchandises et des services et encouragent la fraude.

Une économie agricole

80 p. 100 de la population de la R.C.A. vit d’une agriculture essentiellement vivrière, qui fut longtemps pratiquée selon des méthodes archaïques. La colonisation introduisit des cultures destinées à l’exportation et entreprit l’exploitation de la forêt dense. À cette époque, la lente migration des nomades fulbé vers le sud-est permit d’envisager l’essor de l’élevage bovin. L’agriculture vivrière, souvent liée à la chasse ou à la pêche, constitue l’activité traditionnelle des Oubanguiens depuis plus de trois mille ans. En fonction des climats, les productions varient du Nord au Sud, mais, malgré la pauvreté des sols, bénéficiant d’une bonne pluviométrie dans l’ensemble, elles satisfont sans peine les besoins de la population quand elles peuvent être acheminées jusqu’aux marchés urbains. En dehors du défrichage, particulièrement pénible en forêt dense, la culture ne pose guère de problème et est considérée comme peu gratifiante pour les hommes qui la confient volontiers à leurs épouses en dehors des zones septentrionales. Depuis les années 1980, la mentalité paysanne a évolué avec le développement des possibilités de commercialisation des produits. La productivité du travail agricole a longtemps été faible tant que les techniques sont restées archaïques (travail à la main, outillage limité à quelques ustensiles en fer, assolements suivis de longues jachères, etc.). De plus, l’encadrement agricole, l’introduction de la culture attelée et des intrants (engrais, insecticides, etc.) furent longtemps réservés à quelques zones pilotes productrices de coton ou de café. La production céréalière traditionnelle du Nord (mils, sorghos, etc.) est concurrencée, depuis les années 1930, par la culture du manioc qui se développe depuis l’Oubangui. Ne nécessitant que peu de soins, de conservation facile et de bons rendements, cette plante remplaça, malgré ses faibles qualités nutritives, des cultures plus exigeantes en travail, alors que la France puis la R.C.A. imposaient toujours plus de corvées aux paysans (portage, culture du coton, etc.). En zone forestière, l’alimentation repose sur le manioc et la banane plantain.

Développée dans les années 1930, la culture du coton ne connut qu’un essor médiocre, malgré la contrainte qui s’exerça sur le paysan. À la fin de l’empire, elle était sur le point de disparaître, et il fallut attendre 1983 pour retrouver une production de plus de 25 000 tonnes de coton-graines. L’effondrement du marché mondial après 1985 menaça la relance de cette activité. Cependant, la production se maintint autour de 27 000 tonnes à la fin des années 1980, pour culminer à 36 940 tonnes en 1991, avec des rendements exceptionnels de 750 kilos par hectare. Ces derniers résultats s’expliquent aussi par l’introduction, sur les marchés de R.C.A., de coton vendu par des paysans tchadiens qui ne trouvent pas chez eux de débouchés à leur production. Or ces problèmes de débouchés vont se poser aussi en R.C.A.: les exportations stagnent, et l’usine textile, l’huilerie et la Société centrafricaine de développement agricole (Socada), qui organise et achète la production cotonnière, ont de graves difficultés financières. En zone forestière, de grandes plantations de café, employant une main-d’œuvre temporaire, furent créées pendant la colonisation en vue de l’exportation. En 1987, cette culture représentait 23 p. 100 des recettes budgétaires du pays. En 1991, la production s’est effondrée: crise conjoncturelle due à de mauvaises conditions climatiques? Crise structurelle liée à la disparition progressive des grandes exploitations performantes au profit d’exploitations familiales, aux faibles rendements? La qualité de la production n’étant pas assurée, il devint illusoire d’espérer se maintenir sur un marché mondial sursaturé après 1986: le prix payé au producteur s’écroula donc en 1991. L’avenir de cette filière s’annonce sombre. L’exploitation de la forêt dense, qui occupe 5 p. 100 du territoire centrafricain, n’a été rentable, vu l’enclavement de la R.C.A., qu’après l’épuisement des forêts côtières. Développée surtout dans les régions de la Lobaye et de la Sangha, cette activité, qui procurait près du quart de ses ressources d’exportation au pays dans les années 1960, subit, elle aussi, le contrecoup de la crise mondiale et les entreprises forestières sont très menacées. Si les productions de tabac, d’huile de palme et de canne à sucre semblent donner quelques espoirs au début des années 1990, on envisage le sauvetage de l’agriculture centrafricaine grâce aux productions vivrières. La lente colonisation des Fulbé après 1930 introduisit la vache dans un pays qui l’ignorait. Depuis l’indépendance, malgré les tentatives d’associer un élevage bovin à l’agriculture sédentaire (bœufs baoulé trypanorésistants), l’élevage reste le fait des Fulbé et de nomades tchadiens fuyant la sécheresse et la guerre civile. Depuis 1987, la R.C.A. commence à exporter ses bœufs avec des résultats encourageants.

Activités industrielles et minières

L’enclavement de la R.C.A. rend sa production non concurrentielle sur le marché mondial et d’un prix trop élevé pour les Centrafricains dont le revenu moyen est de 300 dollars par an. Dans ces conditions, les investisseurs restent prudents. Les privatisations d’entreprises publiques opérées dans le cadre des plans d’ajustement structurels du F.M.I. n’ont guère dynamisé l’économie. Avec 4 300 emplois en 1989, le secteur industriel centrafricain est inexistant hors de la capitale, où il se limite à quelques entreprises des secteurs agro-industriel et manufacturier. Gravement menacées par la crises, ces entreprises survivent avec difficulté. Sur le plan minier, les coûts d’exploitation bloquent toute commercialisation du fer ou de l’uranium. Les seules productions restent donc le diamant (plus de 400 000 carats par an depuis 1986) et l’or (dont la production fluctue entre 230 et 380 kg par an entre 1986 et 1991). Ces deux secteurs sont toujours victimes d’exportations frauduleuses que le gouvernement, en dépit de certains succès, ne peut enrayer.

Les problèmes sociaux

La population de R.C.A. s’accroît de 2,8 p. 100 par an, et 40 p. 100 des Centrafricains ont moins de quinze ans. La stagnation économique des campagnes et des villes de province pousse les jeunes vers Bangui à la recherche d’un emploi qu’ils ne trouvent pas vu leur sous-qualification et l’absence de travail. Le parasitisme et les activités parallèles à la limite de la délinquance se développent dans la jeunesse, et le banditisme devient un problème pour le gouvernement. La fonction publique a longtemps offert une solution aux problèmes de l’emploi. Depuis l’intervention du F.M.I., la R.C.A. s’est vue contrainte de réduire le nombre de ses fonctionnaires qui, de 25 000 en 1986, ne seraient plus que de 20 000 en l’an 2000 pour une population qui sera passée de 2,5 à 4 millions d’habitants. Dans le marasme économique généralisé, alors que le coût de la vie progresse, la situation sociale se détériore rapidement et, encouragées par les espoirs nés de la conférence de La Baule, les revendications syndicales se font plus pressantes et sont soutenues par une population qui se radicalise. La politique d’ajustement structurel prônée par le F.M.I. et la Banque mondiale n’a pas relancé l’économie, l’Union douanière des États d’Afrique centrale (U.D.E.A.C.) est moribonde et la France a de plus en plus de mal à assumer le fardeau de ses anciennes colonies. L’avenir de la R.C.A. paraît sombre au début des années 1990.

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